"Le Puits et le Pendule" de Poe finit vraiment très mal

 

 

Le narrateur, condamné à mort par le Saint-Office, puis livré à une série de tortures, toutes plus ingénieuses et horrifiques les unes que les autres, est tiré in extremis de son cachot par l'arrivée des troupes napoléoniennes en Espagne - invasion qui met fin au règne sanglant de l'Inquisition.

La nouvelle d’Edgar Allan Poe intitulé « Le Puits et le Pendule » (The Pit and the Pendulum ), plusieurs fois adaptée au cinéma, est un récit en apparence parfaitement résolu. Très résolu. Trop résolu... Mais une analyse attentive de son fonctionnement narratif peut révéler une duplicité finalement pas si étonnante que cela, de la part d’un auteur dont l’« art consommé consiste à ne conter une histoire que pour en conter une autre »*...

Intercripol n'est pas le premier à mettre en doute le Happy End un peu trop abrupt de cette nouvelle de Poe, et à penser qu'il est fort improbable que le personnage puisse s'en tirer à si bon compte. Claude Richard, grand spécialiste de l'œuvre de Poe, jugeait déjà une telle fin "trop providentielle pour être crédible"**, et orientait le lecteur de son édition dans la direction d'une interprétation ironique du dénouement.

Encore faut-il le prouver...

 

                                     

 

Enquête en cours de publication... Patience, patience....

 

 

 

 

 

 

*G. Walter, Enquête sur EA. Poe, Paris, Phébus, Libretto, p. 314.

**E. A. Poe, Contes, Essais, nouvelles, Paris, Laffont, Bouquins, 1989 ; apparat critique p. 1391.

Par Caroline Julliot

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