La Belle dame sans merci est-elle vraiment sans merci ?

 

La brigade d'intervention médiévale d'InterCriPol propose ici d'intégrer dans les attributions de notre organisation un prolongement logique à la critique policière : la critique judiciaire - champ déjà ouvert par d'autres, notamment Maurice Garçon dans ses Plaidoyers chimériques (1954), Jacques Hamelin dans ses Procès imaginaires (1955), ou, plus récemment, Arnaud Welfringer ("La Fontaine à contre-courant. Essai de critique judiciaire", in Lire contre l'auteur, pp. 51-69)*. Genre encore vivant aujourd'hui - comme l'a prouvé, récemment, l'émouvante plaidoirie d'un replicant, androïde de Blade Runner en procès contre la toute-puissante Tyrell corporation, la firme qui l'a créé.

Une fois qu'InterCriPol a épinglé les criminel(le)s impuni(e)s, et innocenté ceux(celles) qu'on a injustement calomnié(e)s, ceux(celles)-ci devront en effet avoir droit à un procès équitable, qui détermine précisément les chefs d'accusation dont ils devront répondre, et évalue en toute impartialité leur degré de culpabilité.

L'exemple canonique de la Belle Dame sans merci, dont le procès a rebondi de manuscrit en manuscrit, et ce jusqu'à nos jours, nous fournit un bon exemple de la tâche qui attend notre équipe.

 

 

(Premier Workshop de critique policière, 28-29 Mai 2018)

 

 

 

* Les références complètes des ouvrages figurent dans notre bibliographie

Par Laetitia Tabard

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