Conan Doyle contre-enquête
Un ouvrage récent de Margalit Fox lève le voile sur un aspect méconnu de la vie de Conan Doyle - et pourrait bien apporter de nouvelles pièces au dossier ouvert, notamment, par notre président d'honneur vénéré en 2008, dans L'Affaire du chien des Baskerville.
On savait que Conan Doyle nourrissait des sentiments ambivalents vis-à-vis de son personnage ; on sait désormais qu'il aimait à jouer les Sherlock Holmes dans la vie réelle.
D'où la possibilité d'un nouveau mobile aux tentatives réitérées de l'écrivain de tuer son personnage : jalousie pathologique vis-à-vis d'un rival à la notoriété bien plus éclatante que la sienne ? Acharnement aigri, de la part de celui qui, contre-enquêtant sur une affaire réelle, était astreint à un minimum de rigueur dans la déduction - alors que Sherlock Holmes, protégé par les règles du genre, semble toujours avoir raison alors qu'il hasarde des conclusions inventées "contre tous les pronostics (...) pour le seul amour de l'élégance" (U. Eco) ?
Intercripol s'interroge.
Pour lire l'article que lui consacre Judith Flanders dans le New-York Times, voir ici