Rebecca est innocente et son chien Jasper a tout compris.

 

 Manderley n’est pas le premier château gothique à disparaître. Un siècle avant, le narrateur de La Chute de la Maison Usher relatait l’effondrement de l’édifice sous une lune de sang [1]. Paru en 1938, le roman Rebecca, écrit par Daphné Du Maurier, place à son tour l’édifice gothique au centre du récit. Fondée sur le second mariage de Maxim de Winter avec une narratrice anonyme, l’histoire relate les tourments des deux époux dans le domaine de Manderley après la mort, dans des circonstances troubles, de la première femme de Maxim de Winter, Rebecca.

 

La présence spectrale de la défunte est l’un des ressorts fictionnels les plus efficaces de ce texte écrit dans les règles de l’art du roman gothique, qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la révélation finale : comme Maxim de Winter finit par le confier à sa seconde épouse à la fin du roman, Rebecca a été assassinée par lui-même. Son mobile : elle lui a fait croire qu’elle était enceinte d’un autre et qu’elle le déshériterait. Mais, pire encore, comme d’habitude, elle lui mentait. Elle était en fait atteinte d’une maladie incurable et voulait trouver un moyen grandiose de se suicider. Du moins, telle est la lecture la plus explicite du roman, fondée sur la représentation d’une Rebecca perverse et défendue par les deux personnages principaux que sont Monsieur de Winter et sa seconde épouse, une narratrice anonyme.

 

Les nombreuses ambiguïtés des personnages, qu’elles résident dans leur discours ou leur attitude, nous invitent à considérer d’autres interprétations possibles qui remettent en question l’innocence morale du couple central, incarné par Maxim de Winter et sa nouvelle épouse anonyme. Tandis que les deux adaptations majeures du roman dans les arts visuels, celle d’Alfred Hitchcock en 1940 au cinéma puis celle de Ben Wheatlay en 2020 sur la plateforme Netflix, restent fidèles à une lecture explicite de l’intrigue, la théorie littéraire s’est déjà risquée à plusieurs relectures, notamment au prisme des études de genre [2].

 

Dans la sphère domestique du château qui lui appartient, Maxim de Winter se défend de toute responsabilité en offrant à sa seconde épouse un nouveau point de vue sur sa relation avec Rebecca, et ce après la découverte d’un cadavre dans son bateau naufragé.

 

Et puisque les enquêteurs concluent au suicide après la confirmation du médecin selon laquelle Rebecca avait une maladie inopérable, le veuf et propriétaire du château n’est finalement pas condamné pour un meurtre qu’il a lui-même avoué avoir commis en privé… faisant ainsi de sa seconde épouse la complice de son acte.

 

Ces éléments nous invitent aujourd’hui à rouvrir le dossier Rebecca de Winter. Nous nous attacherons à montrer l’indignité de confiance du couple central et son incidence sur la narration, de la description du château gothique aux événements qui ont menés à la disparition de Rebecca.

 

Trois axes majeurs de ce nouveau dossier nous intéressent : la perception faillible de l’univers fictionnel et de Rebecca par la narratrice, le moment de l’aveu du propriétaire de Manderley et la représentation du mode de vie du personnage éponyme.  

 

Focalisation interne et souvenirs de Manderley : le discours de la narratrice au service de l’innocence… de son mari

 

Un rapprochement entre Rebecca et Jane Eyre, autour de thématiques communes, a déjà été proposé au sein d’Intercripol [3], mais la jeune narratrice de Rebecca nous rappelle aussi celle des romans de Jane Austen, et plus spécifiquement de celle de Northanger Abbey, Catherine Morland, dont l’imagination est stimulée par les lectures gothiques. Si la narratrice de Rebecca n’apparaît pas comme une fervente lectrice de romans gothique, il faut constater que son imagination est stimulée par ses promenades au sein du domaine dont elle est l’héritière par alliance.

 

Nous sommes premièrement en droit de questionner la fiabilité de la narration à partir de deux lieux découverts par la narratrice à Manderley, la chambre de Rebecca et le cottage qui borde le domaine.

 

Il nous faut d’abord préciser que le domaine de Manderley, lieu central du roman et emblème du passé de Monsieur de Winter mais aussi de son appartenance aristocratique, semble troubler la narratrice dès le début du roman. Il est d’ailleurs intériorisé dès la première phrase : « J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley » (p. 7) et aussitôt décrit comme un espace qui n’existe plus dans l’univers fictionnel. Il en est pourtant question dans la quasi intégralité du roman, présenté d’emblée comme un retour dans le passé, animé par une mémoire faillible, car rêve et réalité peuvent se confondre.

 

Mais la fiabilité de la narratrice peut surtout être remise en question lors de sa découverte du cottage censé avoir été habité par la première Mme de Winter, qui constitue un espace périphérique au château. Celui-ci se révèle, selon son mari, avoir été un lieu de complot et de vices au même titre que la ville de Londres.

 

Alors qu’elle le découvre, et malgré de nombreux signes d’abandon, la narratrice pense d’abord le cottage habité :

 

Je m’attendais à trouver une remise de bateaux à l’abandon, sale et poussiéreuse, avec des cordages, des poulies et des rames sur le sol. Si la poussière était bien là, et la crasse aussi par endroits, il n’y avait ni cordages ni poulies. La pièce était meublée, et faisait toute la longueur de la bâtisse. Il y avait un bureau dans l’angle, une table et des chaises, un canapé-lit poussé contre le mur […] L’espace d’un instant, je crus l’endroit habité – le pauvre bougre de la place, peut-être – mais je regardai à nouveau autour de moi et ne repérai aucune trace d’occupation récente. (p. 193)

 

Très vite, sa perception change :

 

Des toiles d’araignée étendaient leurs fils entre les maquettes de bateaux, formant comme des gréements fantomatiques. Personne n’habitait ici. Personne ne venait ici. (Ibid.)

 

La certitude d’être seule laisse alors place à la peur :

 

Il y avait une porte au fond de la pièce ; je la rejoignis et l’ouvris, un peu craintive à présent, un peu effrayée, car j’avais l’étrange et troublante impression que j’allais peut-être tomber sur quelque chose que je n’avais pas envie de voir.

 

Le lecteur est ici en droit de se demander, d’une part, si le lieu a vraiment été habité, comme l’affirme Maxim de Winter à la fin du roman, où bien s’il constitue uniquement le lieu du meurtre ; ce qui jette le doute sur la confession finale du mari assassin.

 

À l’inverse, la chambre de la défunte apparaît à la narratrice comme un espace bel et bien habité. Mme Danvers, mystérieuse gouvernante et ancienne confidente de la défunte, précise qu’il ne s’agit que de l’entretenir « comme si » Rebecca y vivait toujours, mais le lecteur est en droit de se poser des questions à ce stade du récit.

 

Ainsi, la première fois que la narratrice entre dans la chambre, elle éprouve « un choc : la pièce était entièrement meublée, comme si elle était habitée » (p. 277).

 

Joan Fontaine et Judith Anderson dans Rebecca, d'Alfred Hitchcock (1940)

 

Son imagination en est aussitôt stimulée :

 

D’une minute à l’autre Rebecca en personne allait reparaître dans la pièce, s’asseoir devant la glace de sa coiffeuse en fredonnant un petit air, s’emparer de son peigne et le passer dans ses cheveux. (p. 278)

 

À la lumière de ce passage, l’enquêtrice se pose la question de la part d’invention, dans la représentation de Rebecca par la narratrice. La construction de la première épouse repose sur le mystère et l’ambiguïté. Elle est fondée sur son obsession grandissante pour la disparue, qui imagine en Rebecca ce qu’elle-même n’a jamais pu être : une épouse mondaine, à l’aise avec les conventions de son époque et de son milieu social.

 

Si l’existence d’une première épouse est bien rappelée dans le roman par les autres personnages, la part d’invention de Rebecca par une narratrice non fiable est grande, trop grande. À tel point que le lecteur qui ne se laisse pas emporter par l’obsession de la narratrice pourrait se demander si Rebecca existe vraiment, ou si elle n’est que l’invention hallucinée d’une héroïne angoissée. Après tout, la défunte est insaisissable jusqu’à la fin du roman, même devant ce qui devrait constituer le fait le plus tangible : l’identification de son cadavre. Bien que présentée comme véridique au lecteur, celle-ci est-elle vraiment possible un an après la noyade ?

 

Manderley à feu et à sang : hallucinations macabres ? 

 

Si dans la plus récente adaptation du roman, réalisée par Ben Wheatley et diffusée en 2020 sur la plateforme Netflix, avec Lily James et Armie Hammer dans le rôle du couple central, l’incendie final est sans aucun doute provoqué par Mme Danvers, l’origine du feu peut être remise en question dans le roman. Le rouge et son association au sang sont des éléments présents dès l’arrivée de la narratrice à Manderley, notamment à travers la mention des rhododendrons, perçus comme « un mur rouge sang » (p. 116) avant même d’être nommés. Et dans la traduction en français qui sert de matériau à la présente enquête, la façon dont la narratrice décrit son propre état après avoir entendu la confession de son époux est aussi emprunte de la mention du feu :

 

Les sensations me revenaient peu à peu, comme je l’avais prévu. Mes mains n’étaient plus froides. Elles étaient moites, chaudes. Je sentis la rougeur envahir mon visage, ma gorge. J’avais les joues en feu. (p. 451)

 

Mais la présence du feu et son association au sang culminent dans le tout dernier paragraphe du roman, alors que les deux époux constatent qu’ils ne reviendront plus à Manderley :

 

La route de Manderley se trouvait devant nous. Il n’y avait pas de lune. Le ciel au-dessus de nos têtes était d’un noir d’encre. Mais le ciel à l’horizon n’était pas noir du tout. Il était strié d’écarlate, comme éclaboussé de sang. Et les cendres volaient vers nous, portées par le vent salé de la mer. (p. 633)

 

La description finale de Manderley en feu, dans laquelle on peut reconnaître la présence de Rebecca à travers la mention de la mer, jette à nouveau une ombre sur les souvenirs de la narratrice. Plongée dans un demi-sommeil tout au long du trajet, s’est-elle vraiment réveillée pour voir Manderley brûler ? Suggérée par les contrastes qui constituent le ciel, où les ténèbres rencontrent le sang, cette dimension onirique nous invite finalement à relire le début du roman sous une toute autre forme, laquelle pose de nombreuses questions.

 

Cela dit, il ne s’agit pas de faire du roman le résultat d’une longue hallucination, fruit de l'imagination perturbée de la deuxième épouse de Maxim de Winter. Il est cependant de notre devoir de constater l’absence de fiabilité de la narratrice, seule garante de l’interprétation des faits donnée au lecteur. Le doute doit alors s'étendre à l'image, potentiellement idéalisée, qu'elle donne de son mari, dont elle a toutes les raisons de vouloir minimiser la culpabilité.

 

 

L’acquittement de Monsieur de Winter, naissance d’un tueur en série ?  

 

Maxim de Winter apparaît comme un mari suspect dès le début du roman. De nombreux moments le décrivent comme une personne peu loquace et mystérieuse, l’éloignant de sa personnalité initiale, celui qui a épousé la narratrice dans le sud de la France. Ainsi, son attitude par rapport au chien de son épouse, Jasper, doit éveiller notre suspicion. Jasper semble en effet en savoir plus qu’il ne devrait.

 

Au loin, par-delà les rochers sur la droite de la plage, je perçus un bref aboiement sonore. « Tu entends ? Il a grimpé par là. » Je me mis à escalader les rochers glissants en direction de l’aboiement.

    « Reviens, dit sèchement Maxim. Pas question d’aller par là. Ce crétin de chien n’aura qu’à se débrouiller tout seul. » (p. 189)

 

Le comportement de Maxim de Winter est d’autant plus suspect que le chien Jasper mène, à toute allure, la nouvelle épouse sur le lieu qui se révélera être celui du crime. Mais il est précisé, quelques pages avant, qu’il n’a pas couru depuis plusieurs semaines. Une négligence telle que Béatrice, la sœur de Maxim de Winter, s’inquiète de l’état de santé du jeune canidé :

 

- Jasper a besoin d’exercice, déclara Béatrice en taquinant le chien avec son pied. Il est beaucoup trop gros, et il a à peine deux ans. Qu’est-ce que tu lui donnes à manger, Maxim ?

– Ma chère Béatrice, il suit exactement le même régime que tes chiens. Ne fais pas comme si tu t’y connaissais mieux que moi en animaux.

–Mon cher frère, comment saurais-tu ce qu’on a donné à manger à Jasper, alors que tu as été absent pendant deux mois ? Ne me raconte pas que Frith l’emmène se promener deux fois par jour. Ce chien n’a pas couru depuis des semaines, je le vois à l’état de son poil. (p. 162-163)

 

La négligence dont fait preuve Maxim de Winter vis-à-vis du chien de son épouse est évidente, mais ce qui doit nous alerter ici, c’est la capacité du veuf à mentir sur l’attention qu’il porte à l’animal. Car rien ne l’empêchait, en cas d’absence, de donner des instructions précises à ses domestiques afin d’assurer la bonne santé de Jasper en lui réservant des promenades quotidiennes. Pourquoi préférer que le chien reste enfermé, si ce n’est parce qu’il se trouvait sur les lieux du crime, lieux qu’il reconnaîtra et qu’il montrera à d’autres, et ce dès qu’il en aura l’occasion ? N’est-ce pas exactement ce qui s’est passé avec la narratrice ?

 

La mauvaise foi flagrante dont il fait preuve pour se dédouaner ne plaide pas en sa faveur ; et, lorsqu’il est pris sur le fait, il s’empresse de s’énerver, comme le montre sa réponse à Béatrice : « Je préfère qu’il soit obèse plutôt que famélique comme ton crétin de chien » (p. 163)

 

Les apparences que tente de sauver Maxim de Winter ne résistent pas au franc parler de sa sœur. Dans ce dialogue qui ne laisse pas de place aux pensées de la narratrice, le veuf apparaît comme un personnage impulsif et malhonnête.

 

Il finit cependant par passer aux aveux, mais uniquement dans la sphère domestique. Comme il l’explique avec le plus grand calme, il est en fait l’assassin de Rebecca et il a soigneusement fait passer sa mort pour un accident, en transportant le cadavre jusque dans la cabine d’un bateau dont il aurait orchestré le naufrage :

 

La femme enterrée dans la crypte n’est pas Rebecca. C’est le corps d’une inconnue, que personne n’a réclamé, un corps venu de nulle part. Il n’y a jamais eu d’accident. Rebecca ne s’est pas noyée. Je l’ai tuée. J’ai tiré sur Rebecca dans le cottage de la crique. J’ai transporté son corps dans la cabine, j’ai sorti le bateau cette nuit-là et puis je l’ai coulé, à l’endroit où ils l’ont retrouvé aujourd’hui. C’est Rebecca qui gît morte sur le plancher de la cabine. (p. 446-447)

 

Mais rien, hormis son témoignage, ne peut confirmer ce qui s’est passé cette nuit-là. Rebecca est partie à Londres la veille pour un rendez-vous important qui s’avère être avec son médecin. Elle a ensuite écrit un mot à son cousin Favell dans lequel elle lui demande de la rejoindre au cottage. Mais personne ne peut corroborer la confrontation entre les deux époux, dont parle Monsieur de Winter pour justifier ses actes.

 

L’innocence de Maxim de Winter est par ailleurs dépendante des informations que les autorités policières possèdent sur sa première épouse et qui proviennent notamment de la fidèle servante de Rebecca, Madame Danvers. Dans son imagination, la narratrice fait de Rebecca une femme indépendante, pleine d’initiative, traits qui sont renforcés par la description que fait Madame Danvers lorsqu’elle se trouve à Manderley.

 

Mais, lors du témoignage que Madame Danvers fait au cours de l’enquête qui vise à déterminer la véritable cause de sa mort, l’indépendance de sa maîtresse prend une dimension charnelle. La domestique décrit ainsi le mode de vie d’une épouse sans valeur morale, ce qui justifie le mobile de son mari soucieux des mondanités associées aux apparences qui garantissent la bonne réputation de son milieu social. La réaction du couple central, lorsque la description de la vie privée de Rebecca est rendue publique par Madame Danvers, est ainsi en mesure d’éveiller nos soupçons :

 

Il y avait quelque chose d’horrible dans ce brusque torrent de paroles, quelque chose d’horrible et d’inattendu. J’avais beau être au courant, ce déballage me révoltait. Maxim avait blêmi. (p. 569)

 

Madame Danvers ne fait qu’expliciter ici les allusions au mode de vie de Rebecca et à l’indépendance qui le caractérise, notamment pendant ses nombreux séjours à Londres qui pourraient faire l’objet d’une enquête à part. Il nous faut cependant constater que l’indépendance de Rebecca a forgé le mobile de son meurtre.

 

Si la narratrice décrit au lecteur un mari tourmenté par la mort de sa première épouse, le lecteur est en droit de se demander si Maxim de Winter ne serait pas, plutôt, un mari coupable et violent, qui tente de masquer les traces de ses actes en profitant de la dévotion de sa seconde épouse.

 

Et si vraiment Maxim de Winter est allé jusqu’à tuer sa première femme par attachement à la morale, que va-t-il penser de la seconde, une fois qu’elle sera devenue complice de son crime ? Dans ces conditions, il nous apparaît possible d’émettre l’hypothèse selon laquelle l’enquête officielle a encouragé la naissance d’un tueur en série.

 

Armie Hammer et Lily James dans Rebecca de Ben Wheatley (2020).

 

Conclusion : pour une réouverture du dossier Rebecca

 

À la lumière de ces éléments, il apparaît nécessaire de réclamer l’ouverture d’un dossier dans une enquête qui relèverait des affaires conjugales. Que s’est-il réellement passé entre Monsieur de Winter et sa première épouse ?

 

L’enquêtrice se permet d’éveiller les soupçons sur l’attitude et le discours du veuf et de sa seconde épouse. Elle remercie le chien Jasper qui l’a mise sur la piste.

 

La confession que Maxim de Winter fait dans l’espace privé, ainsi que les manipulations du dossier qui suivent pour assurer son innocence aux yeux des autorités font de sa version des faits une vérité plus que douteuse.

 

À l’issue du roman, de nombreuses questions restent sans réponse : qui est enterré à la place de Rebecca dans la crypte familiale des de Winter ? Que faisait-elle vraiment lors de ses nombreux séjours londoniens ? Quel est le point de vue des personnages secondaires, comme le cousin de Rebecca et la sœur de M. de Winter ? Quel rôle jouent vraiment les autorités qui ont ouvert le dossier Rebecca pour le refermer presqu’aussitôt ? Ces questions intéresseront peut-être d’autres enquêteurs que j’appelle volontiers à apporter des éléments complémentaires.

 

Manon Amandio

 

 

Pour citer cet article :

Manon Amandio, "Rebecca est innocente et son chien Jasper a tout compris", Intercripol - Revue de critique policière, N°003,"Investigations solitaires", Février 2022. URL : http://intercripol.org/fr/thematiques/critique-policiere/rebecca-est-innocente-et-son-chiena-tout-compris.html. Consulté le 7 Juin 2021.

 

Edition de référence :

Daphne Du Maurier, Rebecca [1938], Paris, Albin Michel, 2015 pour la présente édition, traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff.

Illustrations :

Photogrammes et affiche de deux adaptations de Rebecca : le classique d'Alfred Hitchcock (1940) et le récent film de Ben Wheatley (2020).

Notes :

[1] Edgar Allan Poe, « La Chute de la Maison Usher » in Nouvelles Histoires extraordinaires, traduction de Charles Baudelaire, Paris, A. Quentin, 1884, p. 108 : « Le rayonnement provenait de la pleine lune qui se couchait, rouge de sang, et maintenant brillait vivement à travers cette fissure à peine visible naguère, qui, comme je l’ai dit, parcourait en zigzag le bâtiment depuis le toit jusqu’à la base. Pendant que je regardais, cette fissure s’élargit rapidement ; — il survint une reprise de vent, un tourbillon furieux ; — le disque entier de la planète éclata tout à coup à ma vue. La tête me tourna quand je vis les puissantes murailles s’écrouler en deux. — Il se fit un bruit prolongé, un fracas tumultueux comme la voix de mille cataractes, — et l’étang profond et croupi placé à mes pieds se referma tristement et silencieusement sur les ruines de la Maison Usher. »

[2] Les travaux se focalisent notamment sur la relation entre Rebecca et Mme Danvers. Voir par exemple Nicky Hallet, “Did Mrs. Danvers Warm Rebecca's Pearls? Significant Exchanges and the Extension of Lesbian Space and Time in Literature.” Feminist Review, no. 74, 2003, pp. 35–49. JSTOR, www.jstor.org/stable/1395950. Accessed 1 June 2021. Alison Light, "'Returning to Manderley': Romance Fiction, Female Sexuality and Class." Feminist Review, no. 16 (1984): 7-25. Accessed April 29, 2021.

[3] Jessy Neau, « Le Dossier Brontë, affaires familiales et criminelles, épisode 1 : l'Affaire Bertha Mason dans Jane Eyre », Intercripol - Revue de critique policière, « Investigations solitaires », N°002, Déc 2020. URL : http://intercripol.org/fr/thematiques/critique-policiere/affaires-familiales-le-dossier-bronte/l-affaire-bertha-mason-dans-jane-eyre.html

Par Manon Amandio

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