L'Attrape-choeur ?
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Rien de prouvé, rien qu’on puisse croire
Le chœur des vieillards thébains [1]
En ces temps troublés de pandémie, on serait peut-être inspirés de relire Œdipe roi de Sophocle, le premier à avoir envoyé la peste aux portes du palais royal de Thèbes. D’habitude, on dit qu’Œdipe a tué son père, Laïos (et épousé sa mère, Jocaste). Mais, au moins depuis William Chase Green [2], on envisage sérieusement la possibilité d’une erreur judiciaire concernant le parricide. Ainsi, Karl Harshbarger s’interroge :
S’il est possible qu’Œdipe n’ait pas tué Laïos, pouvons-nous déterminer à partir de la pièce s’il n’y a pas quelqu’un d’autre qui aurait pu l’avoir fait ? C’est ce que je pense. J’ai choisi un suspect des plus improbables : le Chœur. [3]
En d’autres termes, Laïos aurait été tué par l’ensemble des citoyens anonymes de Thèbes – environ 10 % de la population [4] à distinguer des habitants : des étrangers, mais aussi des femmes, des enfants et des esclaves. Cette thèse éclaire d’un jour nouveau la tragédie de Sophocle, qui met en scène l’un des premiers whodunit de l’histoire littéraire [5].
Quatre questions se posent alors : en quoi, tout d’abord, la culpabilité du chœur explique-t-elle l’hésitation sur le nombre d’assaillant·s de Laïos ? Pourquoi, ensuite, l’oracle de Delphes est-il tant redouté par le chœur ? Dans quelle mesure ce dernier a-t-il entravé l’exercice de la justice ? Jusqu’à quel point, enfin, a-t-il lynché Œdipe ?
À notre avis, le chœur, coupable d’un crime – de lèse-majesté : Laïos ? Œdipe ? les deux ? –, nous montre à quel point on « n’accuse pas sur un soupçon » (v. 656). C’est ce que nous allons tenter de prouver afin d’aboutir à un accord nuancé avec la thèse prônée par Karl Harshbarger, en nous demandant, pour commencer, en quoi la culpabilité du chœur pourrait bien résoudre l’une des énigmes de ce dossier criminel : l’hésitation sur le nombre d’assaillant·s de Laïos.
Un mystère élucidé ?
Un certain trouble dans le nombre naît à la relecture d’Œdipe roi. En effet, le personnage éponyme avoue avoir agi seul, sans laisser de témoin gênant (v. 798-813), tandis que son père biologique, Laïos, semble avoir été tué par plusieurs agresseurs, lesquels ont épargné un berger du roi. Le seul survivant du massacre parle alors de plusieurs « bandits étrangers » (v. 715).
Quinze ans plus tard [6], l’oracle d’Apollon confirme et intime de trouver au plus vite les « assassins » impunis de Laïos (v. 106). Le meurtre change de degré (premier), mais pas encore de nature (collective). Étonnamment, le passage du pluriel au singulier vient d’Œdipe lui-même, qui recherche aussitôt « celui qui tua Laïos » (v. 139), « le meurtrier de Laïos Labdacide » (v. 225). Ce faisant, le roi ouvre la porte au devin Tirésias, qui accuse à son tour un seul homme, Œdipe, d’être « le meurtrier » recherché (v. 362). Malheureusement, cette illumination soudaine ne sera jamais confrontée au témoignage du berger : qui ne dit mot consent ?
Dans tous les cas, aussi crédible qu’Épiménide [7], le seul témoin du régicide a menti, finalement par omission, pour « être le moins possible “mêlé” aux histoires des grands » [8], ou initialement par exagération, pour justifier sa fuite, moins honteuse devant une horde sauvage que face à un homme seul. Voilà qui éclaire le premier usage du pluriel (pour désigner les régicides), mais pas le second : celui d’Apollon…
Et pour cause : dans Œdipe roi, le singulier n’efface jamais complètement le pluriel ; les deux formes coexistent, sans autre explication, à notre connaissance, que la culpabilité du chœur. En effet, à la fois collectif et individuel, l’ensemble des citoyens anonymes de Thèbes chante à plusieurs, mais parle d’une seule voix : celle du coryphée – le chef du chœur –, la tête pensante de ce corps social.
Ainsi, le mystère entourant le nombre de régicides n’était peut-être qu’une variation autour de l’énigme du Sphinx, qui donne une autre dimension à Oidipous, le garçon aux chevilles enflées (oîdos) devenu l’homme qui sait (oîda) l’énigme des pieds [9]. De la « prophétesse aux ongles courbes » (v. 1199) à la prêtresse de l’oracle d’Apollon, il n’y a qu’un pas ; d’ailleurs, la Pythie avait, elle aussi, la fâcheuse habitude de parler par énigmes, comme le rapporte Carlos Tomatis :
L’Oracle n’était pas infaillible, loin de là, et non seulement il se trompait souvent et il fallait revenir le consulter, mais de plus ses prédictions étaient en général formulées en termes tellement obscurs qu’il arrivait fréquemment à leurs destinataires de se tromper d’interprétation. [10]
Or, il se trouve que l’oracle de Delphes, restitué par Créon, effraie tout particulièrement le chœur : comment comprendre une telle angoisse ?
Un oracle redouté ?
Il est évident que le rapport du frère de Jocaste donnerait de l’espoir à n’importe quel honnête citoyen de Thèbes, rescapé de la peste qui ravage la cité. En effet, Créon indique une sortie de crise : Apollon ordonne de venger la mort de Laïos en punissant « ses assassins » (v. 106-107).
Soulignons à nouveau les marques du pluriel, qui écartent la piste du loup solitaire (Œdipe) et accusent les membres d’un réseau thébain (v. 110). Eux seuls ne manqueraient pas d’être effrayés par l’oracle de Delphes. Or, c’est bizarrement le cas du chœur, qui s’écrie :
La peur me distend le cœur,
je palpite d’effroi.
Ô guérisseur, ô Délien, ô Péan,
je tremble de ce que tu vas vouloir
tout de suite
ou au retour des saisons. [11]
Comment expliquer une si grande peur ?
Le chœur pourrait certes craindre les caprices des dieux, qui n’ont pas épargné les Thébains. En effet, par le passé, la royale Héra leur a déjà envoyé un Sphinx, châtiment d’un acte de pédophilie : le viol de Chrysippe, petit-fils de Tantale, par Laïos, qui devait donc avoir plus d’un ennemi de son vivant. Par exemple, Tirésias, qui a, lui, subi les foudres d’Athéna : vue toute nue, la « fille de Zeus » (v. 158) a aussitôt aveuglé le devin [12], défavorablement connu des services de police, qui n’ont guère pu compter sur sa collaboration dans l’enquête sur le meurtre de Laïos. « C’est en vain que l’on ferait avec un plus grand nombre de facteurs ce qui peut se faire avec moins » [13], trancherait toutefois un penseur anglais. Du rasoir d’Ockham au principe shadok, il n’y a qu’un pas : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? [14] Le chœur n’a peut-être pas la conscience tranquille (ni la mémoire courte).
Ainsi, le stress, pré- ou post-traumatique, viendrait expliquer la crainte de « Phébus qui lance ses traits » (v. 163), relayé par Créon, dont le volontarisme, le désir de rouvrir et résoudre un cold case (un dossier classé sans suite), contraste singulièrement avec la mauvaise volonté du chœur, qui interroge : dans quelle mesure ce dernier a-t-il entravé l’exercice de la justice ?
Une justice entravée ?
C’est une évidence : le chœur a freiné l’enquête d’Œdipe. En effet, il a gardé pour lui au moins une information capitale, comme l’indique l’exemple suivant. À la mort de Laïos, le seul témoin vivant du régicide affirme, au c(h)œur de Thèbes, que son roi a été tué par des bandits étrangers (v. 715 et 849-850). Une génération plus tard, Œdipe déclare : « personne ne voit le témoin » (v. 293). Que lui aurait appris un conseiller digne de ce nom ? « Il fait paître les bêtes aux champs. Interrogeons-le ! » Or, personne n’entend le chœur conseiller pareillement son roi, au grand regret de Voltaire :
Le chœur lui-même, qui est si intéressé à voir finir les malheurs de Thèbe, et qui donne toujours des conseils à Œdipe, ne lui donne pas celui d’interroger ce témoin de la mort du feu roi ; il le prie seulement d’envoyer chercher Tirésie. » [15]
D’ailleurs, vers qui Œdipe se tournera-t-il pour contrôler l’identité du berger ? Le coryphée, alors formel : « Je le reconnais, sois-en sûr. Il appartenait à Laïos, / il était un de ses plus fidèles bergers. » (v. 1117-1118)
Certes, ce silence du chœur est motivé par des contraintes dramaturgiques : sans lui, pas de tragédie en cinq actes ! Cependant, il témoigne peut-être aussi d’une peur plus profonde : et si le chœur craignait qu’on remonte la trace du commanditaire de l’attentat ? Il s’agissait forcément d’un puissant Thébain, selon Œdipe, qui se demande : « Comment des brigands auraient-ils osé si le coup / n’avait été ici ourdi à prix d’argent ? » (v. 124-125) L’appât du gain expliquerait alors pourquoi le berger a été épargné par des bandits assoiffés et à cheval. Complice du commando, il aurait pu, par exemple, saboter le char de Laïos, dont la garde royale aurait dissuadé des voleurs de grand chemin, mais pas des sicaires (des tueurs à gages).
Ainsi, le chœur fait non seulement obstruction à la justice, mais aussi durer le spectacle, dont le dénouement pose une dernière question : jusqu’à quel point Œdipe a-t-il été lynché ?
Un roi lynché ?
Évidemment, le chœur s’est montré intraitable. En effet, le roi de Thèbes apparaîtrait presque comme un bouc émissaire, cher à René Girard, pour qui le mythe d’Œdipe ressemble au « souvenir déformé qu’une foule conserverait de la violence hâtive qui a été la sienne, dès lors qu’elle a l’absolue conviction d’avoir agi avec justice » [16].
Sophocle accentue le trait dans sa tragédie, où « le chœur tend de plus en plus à s’exprimer à la façon d’une foule en quête de victime » [17]. Il rejoint la meute, criant surtout à l’inceste :
Le temps qui voit tout t’a trouvé malgré toi.
Il condamne le mariage qui n’est pas mariage,
l’engendreur qui est l’engendré. [18]
Avant de hurler avec les loups, le coryphée n’était toutefois pas un mouton. En effet, une lecture attentive de la pièce révèle que, sous ses dehors obséquieux, il prend systématiquement la défense des opposants d’Œdipe. Le roi de Thèbes est accusé de régicide, puis d’inceste par un devin aveugle qui inspire peu confiance [19] ? Le chef du chœur se montre néanmoins conciliant : « ses paroles étaient dictées / par la colère et les tiennes aussi, Œdipe » (v. 404-405). Peu après, Créon soutient le devin de Thèbes et la folie d’Œdipe (qui, en retour, le condamne à mort ou à l’exil) ? « Arrêtez, princes », demande aussitôt le coryphée (v. 631). Soulignons le substantif, qui efface d’ores et déjà toute hiérarchie. Entre les deux hommes d’État, le choix du chœur est limpide. Sans surprise ni scrupule, le coryphée s’en remet promptement au nouveau souverain, lorsqu’Œdipe se trouve finalement réduit à l’impuissance :
Voici, justement, pour ce que tu demandes,
Créon qui peut agir et conseiller
puisqu’il reste, à ta place, seul gardien du pays. [20]
Ce lobbying du chœur contribue à faire d’Œdipe roi la première version du mythe des Labdacides où Créon dirige – la régence de – Thèbes juste après l’aveuglement d’Œdipe (dans les deux sens du terme : sa privation de la vue et sa persistance à se voir comme ce qu’il n’est peut-être pas – un parricide) [21].
Ainsi, le fils de Laïos apparaît non seulement comme un adversaire politique du chœur, qui rallie la dissidence, mais aussi comme un bouc émissaire, dont le sacrifice vise à éloigner tout soupçon : la peste, elle, attendra. Loin d’être éradiquée par la condamnation d’Œdipe, elle ne fait qu’annoncer des jours plus sombres pour Thèbes, bientôt frappée par la guerre civile entre les partisans d’Étéocle et Polynice, que Créon laissera pourrir, avec des centaines de cadavres, aux portes de la ville [22].
Un spectateur (r)éveillé ?
Récapitulons : présumé innocent pour l’éternité, le chœur n’en a pas moins entravé l’exercice de la justice en passant sous silence l’existence d’un témoin du régicide. Il s’est aussi empressé de lâcher (voire lyncher) Œdipe, lui préférant son prédécesseur (et successeur), Créon. Enfin, sa crainte de l’oracle, couplée à l’hésitation sur le nombre d’assaillant·s, ne peut qu’interroger : le chœur se serait-il rendu coupable d’un autre crime de lèse-majesté, à l’encontre, non plus d’Œdipe (sacrifié), mais de Laïos (assassiné) ?
La question reste ouverte et en appelle une autre que l’on se contentera de poser, en forme d’ouverture : polar avant l’heure, Œdipe roi ne nous mettrait-il pas en scène (et en cause), nous, spectateurs passifs d’une enquête devenue, sous nos yeux endormis, inquisition, condamnant, sans preuve, un Homme (et un Destin), qu’il s’agirait de prendre au mot (et en main), a fortiori en temps de crise (sanitaire) ?
Iraclite Steudler.
Pour citer cet article :
Iraclite Steudler, "L'Attrape-choeur ?", Intercripol - revue de critique policière, "Grands dossiers : le meurtre de Laïos et autres enquêtes antiques", N°003, Février 2022. URL : http://intercripol.org/fr/thematiques/critique-policiere/grand-dossier-de-contre-enquetes-sur-la-culpabilite-douteuse-d-dipe-2/l-attrape-choeur.html. Consulté le 1er Octobre 2021.
Image :
Photogramme extrait d'Edipo Re, de Pier Paolo Pasolini, 1967.
Notes :
[1] Sophocle, Œdipe roi, éd. par Raphaël Dreyfus, trad. par Jean Grosjean, Folio classique (1967; repr., Paris: Gallimard, 2015), v. 493.
[2] « The Murderers of Laius », Transactions and Proceedings of the American Philological Association 60 (1929): 75‑86.
[3] « If it is possible that Oedipus did not murder Laius, can we determine from the play if there is anyone else who might have done it ? I think so. I have chosen a suspect that might appear the least likely : the Chorus. » Karl Harshbarger, « Who Killed Laius ? », The Tulane Drama Review 9, no 4 (1965): 124.
[4] Suzanne Schoeb, « Le Monde grec antique », in Histoire 9e : le livre de l’élève (Neuchâtel: Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, 2019), 17.
[5] Sur l’« anticipation » du genre policier par Œdipe roi : Jacques Dubois, Le Roman policier ou la Modernité, Le Texte à l’œuvre (Paris: Nathan, 1992), 206; Régis Messac, Le « Detective Novel » et l’influence de la pensée scientifique, Travaux (1929; repr., Amiens: Encrage, 2011), 60‑62; Shoshana Felman, « De Sophocle à Japrisot (via Freud), ou Pourquoi le policier ? », Littérature, no 49 (février 1983): 25; Jean-Pierre Vernant, « “Œdipe” sans complexe », in Mythe et Tragédie en Grèce ancienne, par Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet, vol. 1 (1967; repr., Paris: François Maspero, 1972), 93; René Girard, « Symétrie et Dissymétrie dans le mythe d’Œdipe », Critique : revue générale des publications françaises et étrangères 24, no 249 (février 1968): 115.
[6] Sophocle, Œdipe roi, 186, note 1.
[7] Épiménide de Cnossos, « l’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : “Crétois, perpétuels menteurs, bêtes méchantes, panses fainéantes” » Samuel Amsler et al., éd., Traduction œcuménique de la Bible, trad. par Samuel Amsler et al., 11e éd. (1975; repr., Paris: Cerf, 2010), 260, 1, 12.
[8] Sophocle, Œdipe roi, 168, note 2.
[9] Jean-Pierre Vernant, « Ambiguïté et Renversement : sur la structure énigmatique d’“Œdipe-roi” », in Mythe et Tragédie en Grèce ancienne, par Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet, vol. 1 (1970; repr., Paris: François Maspero, 1972), 113.
[10] Juan José Saer, Grande fugue, trad. par Philippe Bataillon, Cadre vert (Paris: Seuil, 2007), 237.
[11] Sophocle, Œdipe roi, v. 154 ss.
[12] Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine (Paris: Presses universitaires de France, 1951), 428 et 149.
[13] Guillaume d’Ockham, Somme de logique, trad. par Joël Biard, vol. 1, TER bilingue (Mauvezin: Trans-Europ-Repress, 1988), XII, p. 43.
[14] Jacques Rouxel, « Épisode 22 », Les Shadoks (Paris: Office de radiodiffusion-télévision française, 27 septembre 1968), https://www.youtube.com/watch?v=XutOMQF010E&ab_channel=InaLesShadoks%3ALeShadokTube.
[15] Voltaire, « Lettres sur Œdipe », in Les Œuvres complètes de Voltaire, par Voltaire, éd. par Haydn Mason et Nicholas Cronk, vol. 1A. Œuvres de 1711-1722 I (1719; repr., Oxford: Voltaire Foundation Ltd, 2001), 325‑85, III, p. 338.
[16] René Girard interviewé par Walter Burkert, Renato Rosaldo, et Jonathan Zittell Smith, Sanglantes origines, trad. par Bernard Vincent (Paris: Flammarion, 2011), 22.
[17] Burkert, Rosaldo, et Smith, 29.
[18] Sophocle, Œdipe roi, v. 1213-1215.
[19] « Qu’un devin d’entre les hommes / en sache plus que moi, / on ne peut pas en être sûr » (v. 499-501). Cette méfiance du chœur, partagée par Jocaste (v. 708-709 et 857-858), vient invalider une pièce majeure du dossier de l’accusation d’Œdipe : la prophétie, guère plus recevable alors qu’aujourd’hui.
[20] Sophocle, Œdipe roi, v. 1416-1418.
[21] Sur cet aspect linguistique, Pierre Bayard : « Ce que l’on nomme de manière rapide “aveuglement” revêt […] une double forme, dont les deux aspects doivent être distingués avec attention. Dans le cas le plus courant, celui auquel on pense naturellement, l’aveuglement consiste à ne pas voir quelque chose qui se trouve là, il revient dans le second à percevoir quelque chose d’inexistant. » La Vérité sur « Dix petits nègres » (Paris: Minuit, 2019), 99.
[22] Sur ce faux rapport causal entre la peste de Thèbes et le crime d’Œdipe à une bifurcation de route : Frederick Ahl, Sophocles’ Oedipus : Evidence and Self-Conviction (Ithaca: Cornell University Press, 1991), 117.